Pharmacie de la Vieille Poste : un commerce sur une place devenue centre-ville
9, place Henri-Barbusse 91550 Paray-Vieille-Poste
Histoire du commerce
La pharmacie a été créée par la famille Vaux dans les années 1930. Mme Vaux ouvre sa première boutique le long de la N7, pôle attractif pour les commerces en raison de la facilité d’accès et du grand nombre de passage dés l’entre-deux-guerres. Ses fils reprendront la pharmacie dans un premier temps puis la vendrons. M. Sabran, l’actuel propriétaire, en fait l’acquisition de 2011. Certaines pharmaciennes travaillent dans cet établissement depuis une vingtaine d’années.
La pharmacie est un commerce qui a la spécificité d’être à la limite de deux domaines : le commerce et la santé. Le pharmacien est le successeur de l’apothicaire. Le mot apothicaire vient du latin apothecarius qui signifie boutiquier et apotheca qui veut dire magasin (dictionnaire Larousse). L’origine de ce métier est donc intimement liée au fait de tenir boutique. Selon M. Sabran « Il s’agit d’un commerce comme un autre, on doit sourire aux clients et être vigilant ».
Urbanisme et architecture
La place Henri-Barbusse est devenu le centre-ville de Paray presque par hasard. Autrefois, la commune comprenait trois écarts : Paray, la Vieille-Poste et Contin. Suite à l’expropriation des deux tiers du territoire communal en 1955 en raison de la création de l’aéroport international d’Orly, le centre-ville est déplacé à son emplacement actuel. De jeunes lotissements disparaissent (la Prévoyante, la Vieille-Poste, la Fraternelle et l’Avenir ) et la ville se concentre dès lors dans le tiers sud de son territoire.
La place Henri-Barbusse (ex. place des Fêtes) se dote alors de commerces de proximité et la mairie y est construite en 1955. Il ne s’agit pas du cœur historique de la commune, mais d’un nouveau centre créé quasiment de toute pièce. L’implantation des commerces, administrations et circulations ne s’y est pas échelonnée le temps. La place a conservé son aspect d’origine, mais son organisation a été repensée. Elle possède une voie de circulation automobile qui en fait le tour à la manière d’un carrefour giratoire. Grâce au plan d’urbanisme en étoile de la ville, il est facile d’accéder aux différents quartiers depuis la place. L’îlot central a été pensé comme un espace vert au milieu de la ronde de voitures, reprenant l’idée du square. On peut y noter l’importance accordée à la circulation piétonne qui témoigne de la fréquentation régulière de cette place par les habitants.
Contexte général
La situation urbaine de la pharmacie de la Vieille Poste n’est plus celle de l’époque de Mme Vaux. Le déplacement de ce commerce fait écho aux grandes transformations urbaines qu’a connu Paray-Vieille-Poste tout au long du XXème siècle. Rurale jusqu’aux années 1920, Paray était constituée de plusieurs domaines agricoles tel que celui de Contin, représenté sur des cartes du XVIIIème siècle. Si aujourd’hui, la ferme de Contin passe presque inaperçue dans le tissu urbain dense de la banlieue parisienne, elle était autrefois un point de repère majeur.
Le domaine comptait 150 hectares de terres céréalières sur le plateau. En 1921, il est vendu au cabinet Bernheim spécialisé dans l’implantation de lotissements au sud de Paris. Les terres agricoles seront divisées en 2 600 lots de 300 à 400 m² destinés à la vente, suivant un plan en damiers, étoiles et demi-cercles concentriques. Encore aujourd’hui, ce plan rend immédiatement identifiable Paray-Vieille-Poste sur les cartes et les vues aériennes. Les années 1920-1930 voient le développement des lotissements à Paray, un petit peu plus tard qu’à Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge qui bénéficient de la présence de gares.
Le terrain de l’aérodrome d’Orly est bombardé durant la Seconde Guerre mondiale. Le 6 mai 1954, l’expropriation d’une grande partie du territoire de Paray est décidée afin d’agrandir l’aéroport d’Orly, ce qui entraînera une reconfiguration de la ville.
Anecdote
Le « gratte-ciel » de la place des Fêtes (actuelle place Henri-Barbusse) a abrité une boulangerie, l’union locale des vins de France et la pharmacie de Mme Vaux. Aujourd’hui, un fleuriste y est installé. La pharmacie se trouve de l’autre côté de la place.
Vers un autre commerce de l’exposition hors-les-murs
N° 2 : Hypermarché Carrefour, Athis-Mons
N° 7 : Librairie les Vraies richesses, Juvisy-sur-Orge
Carte et liste des commerces de l’exposition hors-les-murs
Présentation de l’exposition hors-les-murs et liens vers les autres commerces
Crédits iconographiques : Maison de Banlieue et de l’Architecture, Manon Bélec, photographe (1) ; Calpe, service SIG (2)