Les ouvrages pour mieux connaître le territoire :
- Les publications de l’Inventaire :
Les Portes de l’Essonne. Tome 1. Athis-Mons, Paray-Vieille-Poste
Les Portes de l’Essonne. Tome 2. Juvisy-sur-Orge, un territoire, des réseaux
- Les publications d’associations locales, historiques, culturelles : ACTE 91, SESAM, les Juvisiens de Juvisy, La Petite Diligence à Paray-Vieille-Poste…
- Deux bibliographies :
Ces ouvrages sont disponibles au centre de documentation de la Maison de Banlieue et de l’Architecture
Un territoire de banlieue
Il n’y a pas une seule banlieue parisienne : en fonction de la géographie ou de l’histoire, les nuances apparaissent. La banlieue est cependant un espace qui a servi de « communs » à la ville centre, colonisé par des vagues d’urbanisation (lotissements pavillonnaires et grands ensembles), d’industrialisation et d’installation d’infrastructures, de peuplement (vagues migratoires d’une capitale trop engorgée, de la province, d’anciennes colonies, de pays étrangers…).
Bien qu’il existe des villes anciennes en banlieue, au patrimoine et à l’histoire remarquables, elle est majoritairement composée de « villes d’art Modeste et d’histoires Simples » : de petits villages ruraux urbanisés dès la fin du XIXe siècle ou des villes nouvelles créées de toute pièce dans les anciens champs.
Un territoire Essonnien
Le département de l’Essonne, partie de l’ancienne Seine-et-Oise, est créé en 1964, comme les cinq autres départements de la région parisienne. Sa préfecture est la ville nouvelle d’Évry.
Le territoire de l’Essonne, situé au sud de Paris, est constitué de différentes régions naturelles : le Hurepoix au nord, la Brie à l’est, la Beauce au sud ouest et le Gâtinais au sud est. C’est la région nord du département qui est la partie la plus urbanisée aujourd’hui (Évry, Massy, etc.), alors que le sud est encore rural (Étampes).
Un territoire aux « Portes de l’Essonne »
Notre territoire d’inscription est la communauté d’agglomération « Les Portes de l’Essonne », constituée d’Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge et Paray-Vieille-Poste. Ces communes sont situées au nord de l’Essonne, dans la région naturelle du Hurepoix, sur la rive gauche de la Seine. Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge ont un commun le relief, constitué d’un plateau (85 m. d’altitude), d’un coteau et d’une vallée (35 m. d’altitude). Paray-Vieille-Poste s’étend sur le plateau uniquement.
Athis-Mons | Juvisy-sur-Orge | Paray-Vieille-Poste | |
Superficie | 8,61 km² | 2,24 km² | 6,04 km² |
Nb d’hab. 2017 | 34724 | 16795 | 7512 |
Une Histoire …
Les trois communes de la CALPE ont conservé de nombreuses traces de leur fabrication.
Du Moyen Age au XIXe siècle, les activités agricoles (céréales sur le plateau, vignobles sur le coteau, prairies dans la vallée), grandes fermes, villages et hameaux dessinent un paysage essentiellement rural. Le territoire fait partie pendant des centaines d’années du « grenier à blé » de Paris, qui reçoit ses productions par la Seine et la route royale (actuelle RN7).
L’arrivée du chemin de fer en 1841, et surtout la construction d’une gare de triage en 1884 entre Seine et Orge, va entraîner l’essor de Juvisy-sur-Orge et d’Athis-Mons, avec l’installation d’industries, le développement d’un quartier cheminot et ouvrier dans le Val et la construction de villas de villégiature bourgeoise sur les anciens coteaux viticoles.
L’Entre-deux-guerres voit la montée de la « marée pavillonnaire » avec le lotissement des terres agricoles du plateau.
C’est l’époque des cabanons, des « mal lotis » et des « pavillons loi Loucheur ». La population des trois communes augmente alors considérablement. Hameaux et villages sont devenus des villes de banlieue.
Durement touchées par les bombardements alliés du printemps 1944 visant la gare de triage, le quartier du Val d’Athis-Mons et le centre-ville de Juvisy-sur-Orge sont reconstruits après guerre. En 1954, Paray-Vieille-Poste est expropriée d’une grande partie de son territoire, pour permettre la création de l’aéroport d’Orly.
Les années 1960 sont une grande période d’urbanisation pour le nord du département de l’Essonne. A Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge la construction de grands ensembles fait disparaître les dernières terres agricoles du plateau.
Les années 1990 voient la transformation du centre-ville (ancien village d’Athis) et les débuts de la rénovation urbaine de la cité des 3F à Athis-Mons, comme du délaissement de la zone industrielle ancienne des bords de Seine. En un siècle, le territoire de la CALPE a été profondément transformé. Le paysage rural de nos trois communes a définitivement fait place au paysage urbain de banlieue, encore amené à se transformer.
… des patrimoines
Le patrimoine architectural des « Portes de l’Essonne » est extrêmement varié, allant d’une église romane à un cabanon de lotissement, d’un château XVIIIe siècle à un grand ensemble des années 1960. Modeste ou remarquable, ancien ou récent, rural ou urbain, ce patrimoine est le témoignage des multiples facettes de l’histoire de la banlieue, qui coexistent dans une même commune. Recensé par le service de l’Inventaire général du patrimoine culturel (région Ile-de-France), ce patrimoine est particulièrement bien documenté.