Entre plateau et Val de Seine, le bourg de Juvisy n’aurait jamais connu qu’une destinée banale si, à un siècle d’écart, deux réseaux capitaux n’y avaient successivement dessiné les axes d’un développement peu commun. Alors que, sous Richelieu, le grand chemin de Lyon place le domaine de Juvisy sur l’orbite du pouvoir parisien, le contournement de 1728 transforme le bourg en étape importante du trafic routier de l’Ancien Régime. Mais en 1843 l’ouverture du chemin de fer – dont les réseaux ne cesseront de croître et de s’étendre un siècle durant – installe Juvisy au centre d’un noeud ferroviaire essentiel à l’organisation des dessertes du sud de la région parisienne. Ces infrastructures seront à l’origine d’un peuplement dessinant, au-delà des bornes de la commune, un territoire dont les contours correspondront aux limites de l’attraction juvisienne.
L’étude de la composition et de l’aménagement de ce territoire issu d’interconnexions multiples, l’analyse de la forme urbaine et de ses évolutions au gré de la vie des réseaux, la connaissance des constructions et des oeuvres constitutives d’un cadre urbain original nourrissent les pages d’un ouvrage qui démontre clairement l’intérêt d’une approche patrimoniale de la cité à l’heure d’un inévitable renouvellement urbain.
Recherche : Antoine Le Bas, conservateur en chef du patrimoine
Photographies : Philippe Ayrault
Décembre 2007 – 40 euros – ISBN :9782914528405
Consultation : centre de documentation de la Maison de Banlieue et de l’Architecture