Se baigner, nager, tremper, patauger pour le plaisir, le jeu ou la compétition, à tous les âges de la vie, est une pratique qui n’est pas particulière à l’Essonne. Le nombre des baignades sur les rives de la Seine et de ses affluents (l’Essonne, l’Orge et l’Yerres), entre la fin du XIXème siècle et les années 1960, est cependant surprenant.
Des premières installations démontables aux pontons en béton, les communes ont rivalisé d’installations publiques ou privées. Puis les bassins en dur sur terre ferme sont arrivés selon un calendrier spécifique. Ce n’est pas tout à fait celui que l’on pourrait attendre de la banlieue naissante avec ses vagues d’urbanisation et de peuplement, du nord vers le sud. C’est Étampes, ville ancienne du sud, qui ouvre sa première piscine découverte en 1930, puis Palaiseau en 1933, et Viry-Châtillon pendant l’Occupation. Après la guerre, c’est le village méridional de Méréville qui s’équipe en 1946, et des petites villes comme la Ferté-Alais en 1952, Brunoy en 1953 et Dourdan en 1958. Les grands ensembles et les nouvelles villes accueillent de jeunes habitants et des enfants qui doivent apprendre à nager : l’État avec l’opération « Mille piscines » aide les villes à s’équiper de bassins couverts de type Caneton, Tournesol, Plein Soleil. Et d’autres équipements vont suivre, modestes ou plus ambitieux. Les actuels centres aqua-balnéo-ludico-nautiques qui voient le jour dans les communautés de communes ou d’agglomération essonniennes ne sont que la dernière expression de cette pratique natatoire.
Réalisation : Maison de Banlieue et de l’Architecture, avril 2010.
Description : 112 pages, illustré. ISBN : 2-9521356-8-9.
Commandez la publication en ligne, au 01 69 38 07 85 ou à infos@maisondebanlieue.fr