N° 9 : marché de Juvisy

Le marché de Juvisy-sur-Orge : un des plus importants marchés de l’Essonne

23, rue Victor-Hugo 91 260 Juvisy-sur-Orge

 

Histoire du commerce

1881 : installation du marché de Juvisy-sur-Orge sur l’actuelle place Anatole-France

1920 : déplacement du marché devant le château de Juvisy-sur-Orge suite à sa prise d’ampleur

1934 : construction d’une halle métallique pour le marché

1944 : destruction de la halle par les bombardements visant la gare de triage. Le marché retourne provisoirement sur la place Anatole-France

1957 : construction de l’actuelle halle de marché, conçue par les architectes Ohnenwald, Aubert et Valdin

1958 : ouverture de la halle

1995 : réhabilitation de l’édifice par les architectes Potet et Gabbardo

2014-2015 : ravalement

 

 

Le marché de Juvisy-sur-Orge est l’un des plus fréquenté de l’Essonne. Il compte plus de soixante commerçants abonnés et une centaine de commerçants volants. Ce marché rassemble des commerces alimentaires, situés principalement à l’intérieur de la halle et disposants d’étalages fixes, et des commerces non-sédentaires de textiles, de fleurs, de bijoux… qui s’installent autour de la halle grâce à des présentoirs mobiles.

 

 

Le marché de Juvisy s’installe en 1881 sur l’actuelle place Anatole-France qui est alors agrandie pour l’accueillir. Il s’agit d’un marché mobile qui se tient une puis deux fois par semaine. En 1920, le marché a tellement pris d’ampleur qu’on le déplace devant le château de Juvisy-sur-Orge. En effet, la clientèle dépasse déjà les limites communales et une situation plus centrale est souhaitée. En 1934, un marché couvert est construit. Il sera entièrement détruit par les bombardements en 1944. Le marché retournera alors provisoirement sur la place Anatole-France en attendant la construction en 1957 de la halle actuelle.

Le projet des architectes Paul Ohnenwald (désigné en 1944 par le commissariat à la reconstruction pour établir le plan de reconstruction de Juvisy-sur-Orge), Louis Aubert et Eugène Valdin, retenu en 1955, est une halle haute de 13,50 m à la clef et construite sur pilotis. Il s’agit d’un voile de béton mince et ajouré par de nombreuses ouvertures en partie haute. Installé dans cet équipement public monumental depuis 1958, le marché de Juvisy-sur-Orge continue de s’y tenir de façon bihebdomadaire, les mercredis et samedis matin.

En 1996, les architectes  Christophe Potet et Denis Gabbardo sont chargés de la restructuration du bâtiment qui consiste à fermer des éléments de façade ajourés, à poser des rideaux métalliques et à implanter des étals fixes en béton.

Juvisy, le marché

L’ancien marché, sur les bords de l’Orge, vers 1910 (3)

Urbanisme et architecture

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En arrière-plan, l’espace Jean-Lurçat, 2015 (1)

Le premier projet rassemblait différents usages dans un même bâtiment: le marché, le centre socio-culturel (aujourd’hui espace Jean-Lurçat) ainsi que le tribunal d’instance. Ce sont finalement trois bâtiments distincts, mais très proches, qui seront réalisés. Les bâtiments du marché et de l’espace socio-culturel possèdent un caractère imposant car l’intention était de marquer le paysage urbain reconstruit par un geste architectural fort, symbole du pouvoir édilitaire face à l’église restée debout malgré les bombardements.

La halle du marché est un modèle d’architecture commerciale datant du Moyen Age. Les marchés faisaient partie des lieux de rencontre de l’espace urbain. Il s’agit d’un exemple de situation où l’architecture se met au service de différentes fonctions : à la fois le commerce et le domaine public. Ici, le concept de la halle de marché est modernisé. Les ouvertures dans la voûte permettent une aération de l’espace intérieur, consacré à la vente de produits majoritairement alimentaires et un éclairage naturel. Les nombreuses petites ouvertures de la façade principales offrent également un éclairage naturel diffus à l’intérieur de l’espace. Les côtés de la halle sont faits de telle sorte que les jours de marchés, intérieur et extérieur se superposent à cet endroit : les étalages sont abrités par l’auvent en béton et sont accessibles depuis la rue. La simplicité de la structure en arc de cercle, qui ne possédait pas de dispositif de fermeture initialement, a permis de réduire les coûts de construction.

 

Contexte général

Le commerce itinérant a toujours été présent en banlieue, bien que l’on associe souvent ce tissu urbain au développement des grandes surfaces de distribution sédentaires. Il a eu un rôle important pour palier le déficit commercial de la banlieue jusqu’au début des années 1980. Aujourd’hui encore, il s’agit d’une forme de vente appréciée, qui permet d’avoir accès à des produits frais, parfois bio, en zone urbaine. On trouve de nombreuses halles dans le département de l’Essonne qui rappellent le passé des foires et des marchés. Elles se situent souvent dans les centres-villes et les jours de marché restent des moments importants de la vie urbaine.

 

Anecdote

Les voiles tendues autour du marché ont été ajoutées en 1995 lors de la réhabilitation du bâtiment afin de protéger les marchands des intempéries. Elles n’étaient initialement pas prévues mais s’intègrent parfaitement dans l’ensemble architectural.

 

Vers un autre commerce de la carte

N° 3 : Simply Market, Athis-Mons

N° 6 : Bazarama (ancien cinéma de l’Eden),Juvisy-sur-Orge

 

Carte et liste des commerces de l’exposition hors-les-murs

Présentation de l’exposition hors-les-murs et liens vers les autres commerces

 

Crédits iconographiques : (1)  Maison de Banlieue et de l’Architecture, Manon Bélec, photographe ; (2) Maison de Banlieue et de l’Architecture ; (3) collection Barbou

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